19e Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
Les violences à l’égard des femmes constituent l’une des violations des droits de l’Homme les plus répandues et les plus profondément ancrées dans le monde.
25 ans après l’adoption par l’ONU de la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la France rappelle son engagement pour mettre un terme à toutes les formes de ces violences.
Le constat
Les violences à l’égard des femmes demeurent une réalité, à travers le monde entier. Selon certaines études :
- une femme sur trois est victime de violence au cours de sa vie,
- en 2012, une femme tuée sur deux l’a été des suites de violences infligées par son partenaire ou un membre de sa famille,
- en 2014, entre 45 et 55% des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel dès l’âge de 15 ans au sein de l’Union européenne ,
Cette violence existe dans tous les pays et toutes les sociétés, elle se retrouve partout, que ce soit à la maison, à l’école, dans la rue, au travail, sur Internet. Et en temps de conflit, les femmes sont les premières victimes de ces violences.
Trop souvent banalisées et impunies, ces violences constituent un obstacle persistant au développement humain et économique. Les femmes accèdent plus difficilement au marché du travail et sont, plus largement victimes de discriminations.
Les actions de la France
La France réitère son appel à tous les Etats à ratifier et à mettre en œuvre sans réserve la Convention des Nations unies pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes. Aujourd’hui, 37 pays ne condamnent pas les auteurs de viols s’ils sont mariés ou s’ils épousent la victime. La communauté internationale doit se mobiliser pour mettre un terme à l’impunité des auteurs de violences faites aux femmes et prendre toutes les mesures législatives et juridiques nécessaires.
Grande cause du quinquennat, l’égalité des femmes et des hommes est au cœur de la politique étrangère de la France. C’est la priorité de la présidence française du G7 et du Comité des ministres du Conseil de l’Europe.
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté cette semaine la première résolution (portée par la France et les Pays-Bas) condamnant le harcèlement sexuel des femmes partout dans le monde.
En lien avec ses partenaires européens et internationaux, la France lancera une campagne pour l’adoption universelle de la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique qui vise à responsabiliser chaque Etat. Au sein du Conseil de l’Europe, 14 Etats doivent encore signer ou ratifier cette Convention : la France les invite à le faire sans délai afin de renforcer leur cadre législatif sur la protection des femmes contre les violences.