Remise du prix Gaïus par l’organisation Francophone Network in Kenya. 24juillet 2021 [en]
La Francophonie, c’est d’abord des femmes et des hommes qui partagent une langue commune, le français. Le français est important pour s’ouvrir au monde. C’est aussi appartenir à une culture francophone forte et positive. Le français c’est la langue qu’avez choisi Gaius Omulama, dont la mémoire sera commémorée et sauvegardée par ce prix, généreusement offert par FNK cette année. Ce prix sera décerné annuellement et un fundraising sera mis en place pour sa durabilité par la nouvelle chargée de mission auprès des Centre de Ressources Kenyans pour le Français auprès d’FNK, Mme Solène Fournier.
La communauté francophone du Kenya est dans une profonde tristesse depuis novembre dernier, lorsque nous avons appris la perte brutale de Gaius Omulama dans un accident de la route au Kenya.
Jeune et dynamique étudiant à l’université MMUST, Gaius avait été responsable du club de français de son lycée et vice-président de ce club à l’université. C’était un jeune homme gentil, créatif et athlétique. Gaius a tellement brillé dans ses études qu’il a été sélectionné en 2019 pour faire partie de la première cohorte d’étudiants kényans recrutés pour enseigner l’anglais à des enfants français. Il a laissé un souvenir indélébile du lycée où il a officié dans la belle ville de Toulouse. Il a su s’adapter à la crise sanitaire qui a frappé le monde alors qu’il était loin de chez lui. Ses ambitions professionnelles et personnelles étaient élevées, et son optimisme a conquis tout le monde.
Gaius s’est également engagé de manière remarquable au sein de l’ONG Francophone Network in Kenya (FNK) où il était un professeur très apprécié. Gaius a inspiré tous les jeunes du FNK par sa maîtrise de la langue française, qu’il a commencé à apprendre lorsqu’il était étudiant à la Mwihila High School dans le comté de Kakamega.
Récemment, il avait suivi avec succès une formation subventionnée par l’Ambassade de France au Kenya, à l’institut Cavilam et a obtenu son diplôme B1. Très apprécié par son équipe pédagogique mais aussi par les élèves kenyans en cours de français avec l’ONG FNK et par les élèves français en cours de français en France, Gaius était fiable et investi. Sa curiosité enthousiaste manquera à tous, c’est pourquoi ce Prix Gaïus annuel a prit sens afin de donner à celles et ceux qui partagent sa passion pour le français, la chance de marcher sur ces pas vers la réussite ;
Par la suite, le français leur permettra d’améliorer leurs compétences dans différents domaines, et c’était ce qu’il faisait avancer Gaïus. Cette compétence leur donnera l’occasion de voyager, la possibilité d’étudier en français et peut-être même d’étudier en France, puis d’y travailler. Elle ouvrira également d’autres portes, comme celle de pouvoir travailler en français, dans n’importe quel pays francophone, en Afrique notamment ou auprès de grandes entreprises francophones. Le français enfin est une porte d’entrée vers des grandes instances qui emploient telles que l’ONU. Gaius avait prévu de poursuivre sa jeune carrière auprès d’une agence onusienne, quand son parcours a brutalement été interrompu.
Le vainqueur final, Sam Kioko, s’est vu offrir un voyage d’immersion en France, sur les traces de son ami Gaius. Le Service de Coopération et d’Action Culturelle lui souhaite vivre une belle expérience, pour profiter d’un maximum, pour optimiser ce séjour, pour améliorer son français et pour réussir ce qu’il entreprend sur les traces de son ami Gaius.